Les Medias, les Agences de Gestation pour Autrui et moi!

26 09 2009

Cela fait près de 6 mois que je suis dans le monde de la Gestation Pour Autrui en temps que consultant. Et peu de temps après m’être lancé dans cette aventure, l’intérêt grandissant des medias au regard de ce sujet m’est apparu. Tout d’abord une équipe qui travail en contact avec une des chaines nationale française est venu ici afin de faire un reportage sur une gestatrice (ils allaient aussi visiter plusieurs autres agences afin de couvrir aussi d’autres sujets comme le don d’ovocyte). Alors en deux jours ils ont filme quelques scènes, avec Stéphanie, la fondatrice de l’agence avec laquelle je suis en contacte, “Christine” (ceci n’est pas son vrai nom, par respect pour sa vie privée), et moi.  J’étais là pour “montrer l’intérêt grandissant des couples français pour les agences américaines d’assistance médicale a la reproduction”. Bien que cela fasse environ 20 ans que cet “intérêt grandissant” soit bel et bien là! La grande différence de nos jours c’est l’angle d’approche des journalistes et des medias. L’approche est plus humaine, plus émotionnelle, plus réaliste aussi. L’opinion publique semble évoluer, et grandir sur ce sujet.

Après que l’équipe de tournage soit repartie, et que mon stress de passer à l’écran soit parti aussi, une journaliste qui travaille cette fois ci pour un magazine français, me contacte pour avoir une interview avec une gestatrice. Avec  des questions simples; pourquoi est ce que vous êtes devenu gestatrice? Qu’est ce que vous avez dit à vos proches? A vos enfants? Des questions qui font état des émotions de ces femmes.

Il me semble que les personnes qui vivent en France souhaitent être sensibilisées sur le sujet. En tout cas elles le seront à un moment ou a un autre. Même s’il est vrai que la gestation pour autrui est souvent une solution de dernier recours pour  un nombre infime de couples. Le reste des couples pensent qu’ils ont leur mot à dire. C’est probablement raisonnable. Cependant gardons à l’esprit que c’est ce nombre infime de couples qui en ont vraiment l’utilité et le besoin. Pas vraiment les autres.

Il y a certainement un meilleur moyen de le dire ! Ce que je souhaite avant tout c’est envoyer des nouvelles du front. Des nouvelles de ces couples et de ces donneuses d’ovocytes, et de ces gestatrices, et de ces agences ; tous forment une grande famille, des personnes qui s’entre aident. Des personnes qui ensemble veulent un meilleur lendemain.  Des personnes qui veulent croire qu’il est sage aussi de rêver, et de réaliser des rêves sages.

Dans quelques semaines, je parlerai à nouveau des medias et des journalistes avec lesquels je suis en relation. Je suis impatient de lire et de regarder ce qu’ils vont nous offrir en retour. Et je suis heureux d’avoir travaillé avec eux!





La GPA : D’un continent à un autre.

20 08 2009

J’ai déjà taché de faire un parallèle entre les Etats-Unis et la France. C’est une idée sur lequel je reviendrai probablement souvent. Il y a tellement de différences et de points communs. La vie de tous les jours m’emporte parfois loin de ce que j’ai appris en France. Comme dans le système Universitaire. Et parfois je suis « chez moi », et je partage un moment très agréable avec un ami. Parlant de tout et de rien pendant quelques minutes. Une conversation entre amis.

Une des caractéristiques de la culture américaine que je trouve fondamentalement opposée à ma culture française est dans l’individualité. Ce n’est pas ici une quête d’individualité mais une culture d’individu. Ce que j’entends par l à c’est que le territoire est tellement grand et la distance physique entre chaque personne peut être si importante que chaque personne a l’espace nécessaire et utile pour grandir en temps qu’individu dans une collectivité. Cela crée une société ou tout semble possible parce que chacun peut être qui il veut.

Je vais vous donner un exemple qui reste dans l’orientation générale de ce blog ; la gestation pour autrui.

La personne dont je vais parler maintenant est une femme dans la quarantaine qui a eu un parcours que je trouve individuel. Il y a 8 années de cela, après une carrière active dans le monde du marketing, elle souhaite devenir maman. La mauvaise nouvelle tombe comme une pierre. Elle est infertile. Je sais qu’elle préfère dire d’elle-même qu’elle à des problèmes de fertilité. Elle se sent moins blessée par cette idée. Ce n’est pas le genre de personne qui se laisse abattre par une mauvaise nouvelle. Elle consulte beaucoup de spécialistes, beaucoup de procédures médicales sont essayées. Toujours aucun résultat.  Finalement elle adopte l’idée de suivre un processus de gestation assistée. Quelques mois après cela elle est maman. Sa relation avec le monde de l’assistance médicale à la reproduction assistée aurait très bien pu s’arrêter là.

Laissez moi vous parler un peut de ce qui s’est passé après. Elle est retournée à l’école. Et quelques années plus tard elle est devenue avocate spécialisée en droit de la reproduction assistée. Connaissant le parcours qu’une femme doit suivre pour recevoir un enfant grâce au don d’une gestatrice, elle décide de fonder une agence, avec son mari. Cette agence peut aider des femmes dans la même situation. Des femmes avec des problèmes de fertilité.

Bien sur cela se passe sur plusieurs années. Cette femme, américaine, qui a rencontré et aidé beaucoup d’individus dans son pays est maintenant sollicitée par des couples français. Couples hétérosexuel, couples homosexuel. Des individus qui partout dans le monde se trouvent face aux mêmes problèmes qu’elle a du affronter il y a de cela quelques années.

Cette histoire à elle seule donne un exemple des différences et des points communs entre la France et le Etats-Unis.

Ce que je trouve de commun avec la France c’est bien sur cet esprit de dépassement des limites. Cet esprit fort et humble qui souhaite voir un rêve se réaliser.

Ce qui est différent ? Ce n’est pas exactement ce à quoi on peut s’attendre. Pour moi la différence est dans le temps. Un pays étant sur le chemin de l’autre. Avec sa propre « individualité ».





Hier j’ai parlé avec Christine, une femme porteuse de 26 ans.

14 08 2009

Je suis donc en voiture vers 13h, en route pour visiter Christine. Elle a 26 ans, et a trois enfants qui sont adorables. Lorsque j’arrive à sa maison, elle m’accueil avec un sourire, et me laisse entrer. Son garçon de 5 ans sort du salon pendant que nous parlons dans la cuisine et vient me dire bonjour, tout en me regardant avec le même grand sourire. Sa petite sœur de 3 ans vient voir sa maman de temps en temps pour voir si tout va bien. La dernière qui va presque avoir 2 ans et elle est à deux doigts d’une sieste. Une jolie famille qui vie dans un quartier agréable dans une ville de la Californie du sud.

 

Christine, en plus d’être une mère dévouée et une femme charmante, est une personne compatissante. Il y a quelques années de cela une de ses amie, infirmière, lui raconte son histoire. En effet à l’époque son amie portait un enfant pour un couple qui ne pouvait pas en avoir.

Aujourd’hui, c’est elle, Christine qui a son tour porte des jumeaux ; un garçon est une fille, pour un couple d’Europe. Elle en est à 26 semaines de grossesse et le docteur lui a demandé de ne pas porter d’objet lourd et de vivre le reste de la grossesse dans le calme. Elle a expliqué simplement, à ses trois enfants, qu’elle aide a porté en enfant pour une autre maman qui a le ventre cassé. Les deux aînés ont compris. Après tout quelque chose de cassé, c’est simple à comprendre pour eux. Et ils comprennent aussi que leur maman porte des enfants qui sont pour quelqu’un d’autre, et ils vivront avec une autre maman et un autre papa. C’est aussi simple que cela. Bien sur dans la vie de Christine, cette autre maman est plus proche qu’on ne le pense. En fait, ils se parlent au téléphone toutes les semaines et se contactent par email presque tous les jours. C’est un peut comme si les liens de famille s’agrandissaient grâce au don d’une femme à une autre.

Moi, je suis là pour prendre quelques photographies que je vais envoyer au couple de futurs parents. Cette partie est très simple car Christine a un sourire naturel et malgré le repos prescrit par le médecin, elle est en pleine forme. Son ventre aussi. Imaginez le ventre tout rond comme un ballon d’une maman d’un mètre et cinquante deux centimètres qui attend des jumeaux.